Cycle de quatre cantates
à la française, à voix seule, mêlée
de symphonie, éditées chez Boivin en 1724..
"Une oeuvre
légère et aimable est toujours plus difficile à
évaluer, plusieurs siècles après, qu'une
partition très repérée dans sa forme et dans son
genre ou qu'une oeuvre dont le projet s'affiche comme très
ambitieux. Ecouter assidûment ce cycle de quatre "cantates
françaises à voix seule, mêlée de
symphonies" fait passer par divers moments.
D'abord la lassitude devant un
livret plus ampoulé et faussement simple
qu'élégant, avec ses lieux communs : les musiques des
aquilons, la chanson bachique, l'invocation pour que "Règne
Amour"... Puis on constate l'ampleur d'autres lieux communs, musicaux
ceux-ci, et la certitude que Boismortier cultivait - exploitait
même - volontiers la mode musicale de son temps si
insouciant.
Enfin, le charme opère
indiscutablement. S'y font jour une généreuse
fluidité mélodique (air Les Grâces, les jeux
innocents, à la fin du Printemps), une tendresse expressive
(air O toi qui répands l'abondance, au début de
l'Eté) et une truculence bien venue (l'air bachique Coule dans
nos veines dans l'Automne)." (Opéra International - mars
1999)