L'opéra baroque dans la presse et ailleurs

 Le bêtisier de l'opéra baroque


 

Le "Bêtisier de l'opéra baroque" a été cité et recommandé lors de l'émission de France Musiques "Les Chants de l'aube" du 9 octobre 2002, dans la chronique "Surf Musique" de Philippe Kalman sur "L'humour et la musique". Il a été cité à nouveau lors de l'attribution du Surf Musique d'Or au Magazine de l'opéra baroque, le 25 juin 2003


"un des compositeurs les plus ennuyeux"


"Spinosi's first two Vivaldi opera recordings are the absolute worst of the worst -- the musical equivalent of Eurotrash contemporary stagings."


« Bonjour. Je n'ai pas les partitions. L'emploi du temps de Madame Banchini ne lui permet malheureusement pas de répondre à ces demandes. Bien cordialement. »


« STOP ! s’écrie joliment (sic) Jean-Charles Hoffelé en tête de sa critique de Cadmus et Hermione de Lully présenté par l’Opéra Comique. C’est simplement l’expression du bon sens que le snobisme du public de l’opéra et le fondamentalisme baroque de certains musicologues qui ont fait du retour au passé qu’ils estiment le plus authentique une vraie quête de l’absolu, veulent superbement ignorer."


« Ma position sur la Vivaldi Renaissance est extrêmement polémique. J'y vois une opération purement mercantile... Certes, il était injuste de continuer à ignorer sa production opératique, mais il faut bien reconnaître qu'à 70 %, elle est d'un niveau d'inspiration assez faible, n'apportant rien de neuf et courant en permanence le risque de paraître conventionnelle.

... Franchement, quand vous écoutez certains opéras de Vivaldi au disque, vous trouvez cette musique tellement peu intéressante que vous n'avez qu'une envie : balancer le CD ! »


"Beaucoup de gens viennent à l'Opéra en pensant voir « Les Indes galantes » et sortent déçus si on leur a montré autre chose. Ce qui leur plaît c'est « Atys ».

...Beaucoup d'or, beaucoup de plumes, beaucoup de strass." 

"C'est un compositeur de second ordre. Son récitatif est insipide et il ne s'élève guère au dessus du genre des petites chansons." 

"L'essentiel, à l'opéra, est de toucher les questions existentielles qui sont à l'oeuvre même dans la quotidienneté."

"Pour moi, la sonorité des baroqueux a quelque chose d'exotique..." 

"Élève de Campra, André Cardinal Destouches est un compositeur accompli. Mais sa musique, malgré tous les charmes qu’elle renferme et toute la maîtrise des ressorts dramatiques dont elle témoigne, est bien loin des sommets atteints par son maître. Elle apparaît bien souvent comme une caricature de musique baroque française. Il n’y a pas à s’y tromper : l’ouverture, les danses, les cadences et l’écriture vocale sont bien caractéristiques de cette période, mais elles laissent en bouche un goût fade de trop peu et de non abouti." 

"...la partition luxuriante, dansante, amusante, trouve dans la débauche de couleurs, de gags animaliers, de surenchère visuelle et de performance physique, un écrin moderne à sa naïveté surannée."

"A croire que Rameau a composé pour le hip-hop..." 

"la pièce est insipide, la musique plate et monotone, avec abus de récitatifs languissants"

... du portrait de Lully par Mignard...

"Lully a un énorme nez sous deux énormes noirs et bouffis, des sourcils épais et mal arqués, de grosses lèvres retroussées, le menton creux et proéminent, carré du bout : une physionomie repoussante..."

... de la musique de Lully...

"...au point de vue strictement musical, son oeuvre est bien pauvre ; son contrepoint est tout à fait rudimentaire, ses harmonies sont plus qu'indigentes...la musique de Lully paraît non seulement pauvre et froide, mais surtout monotone...Jusqu'à ce que nous soit révélé un nouvel aspect du talent de Lully, nous le tiendrons surtout pour un auteur de pastorales mythologiques et galantes, de fadaises de courtisan et de bouffonneries."

... de Marc Antoine Charpentier...

"il a écrit 15 opéras, dont un seul fut représenté et édité, Médée..."

... et de Marin Marais

"dans Alcyone, c'est la description de la tempête qui sauve l'oeuvre, par ailleurs médiocre." 

"Autant de questions qui, encore une fois, rendent indispensables les propositions scéniques innovantes, chargées de sens politique et génératrices de débat dans le public."  

Un titre alléchant, un livre décevant. Trois-cent-trente pages de vaine logorrhée, qui n'apprennent rien sur Vivaldi. (Le Magazine de l'opéra baroque) 

"A ceux qui n'aiment que la musique baroque, je souhaite dire que la création contemporaine a beaucoup d'importance, à ceux qui n'aiment que le rap, qu'il peut être dansé sur fond de musique baroque." 

"Ah non ! Le fait que, pour certains, cette musique évoque le bon vieux temps, celui des concerts à bougies, des chaises à porteurs, et puis les privilèges, et puis l’Ancien Régime, me semble répugnant ! Cela explique certaines des réactions entendues après « Les Paladins », telle dame regrettant, l’air pincé, qu’on fasse ainsi « voyager Rameau en banlieue », tel monsieur m’accusant d’avoir transformé ce délicat compositeur en « faiseur de revue nègre »… Tous ces gens croient qu’il existe une tradition XVIIIe, le spectacle qui ne fait pas de bruit, BCBG, mettant en scène des gens à perruques et robes Watteau, des danses style menuet, anodines et un peu bêbêtes." 

"La quasi-totalité des oeuvres de Haendel sont d'une sorte de simplicité monumentale, qui engendre souvent la monotonie. Il y a plus de variété dans une cantate d'un quart d'heure de Bach, plus d'originalité et plus d'inattendu, que dans tout le Messie...La clarté de Haendel, ce n'est souvent qu'un résultat de sa pauvreté."

...et de Vivaldi

"Aujourd'hui (*), des tonnes de disques chantent la gloire de Vivaldi, et il suffit d'afficher un programme Vivaldi pour que se remplisse une salle. C'est une mode qui passera comme les autres..."

(*) en 1977


"...Ces fous ont emprunté à une oeuvre de Rameau (*) leur nom de guerre, les Arts florissants, et sont partis en guerre..."

(*) pas à Rameau, à Charpentier, évidemment 


"...malgré mes périodes d'enthousiasme baroque, désormais je trouve qu'il y en a trop." 


 

« Ce qui rend la musique essentielle, c'est qu'elle est inattendue : d'une mesure à l'autre, elle peut changer, quitter la route que l'on croyait prendre. S'il fallait brûler toutes les partitions de Vivaldi pour conserver une seule de Scarlatti, je n'hésiterais pas à le faire. »

 

"J'aime passionnément "David et Jonathas", et encore plus "Médée". Pour ces deux opéras-là, je serais prêt à donner tous ceux de Lully."

 

"Ce que j'aime dans le répertoire lyrique ? Tout ! Je n'ai aucune exclusive - sauf une petite - pour le baroque." 

"L'estime que l'on porte à Lully...me dépasse totalement" 

"Il est peu probable qu'après cette vague de succès, cette oeuvre réussisse à tenir l'affiche pendant bien longtemps encore." 

"Il y a une musique qui fait partie de ma culture musicale, comme beaucoup d'Européens, je pense : cela commence avec Bach. Ce qu'il y a avant relève plus de la curiosité." 

"Chez Haendel, quand on regarde deux mesures, on sait plus ou moins comment la musique va continuer."

"...il y a quelque chose qu'il ne faut pas oublier et personne n'en parle : c'est un voleur !" 

"J'apprécie Couperin et Rameau, mais je trouve qu'ils ne font pas le poids face à Schubert ou Mozart." 

"Qu'a laissé le sçavant Charpentier pour assurer sa mémoire ? Médée et David et Jonathas. Il vaudrait mieux qu'il n'eût rien laissé." 

"...Le chef William Christie? Insipide... Et l'oeuvre ? encore plus ! Autant dire que la production donnée au Théâtre des Champs-Elysées de Serse, opéra interminable de Haendel, ne sera pas mémorable. De quoi décourager les spectateurs les plus endurants..." 

"Avez-vous changé d'avis sur la question la plus controversée concernant Poppée, le compositeur du célèbre duo final. Je vous rappelle que, lors de nos dernières discussions à ce propos, vous étiez convaincu que c'était soit Ferrari, soit Socrate (sic)"

(sic) : il s'agit bien sûr de Sacrati (NDLR) 

"...je crois que c'est un mauvais service rendu à Vivaldi que de prendre un morceau comme Giustino, que même les passionnés de Vivaldi considèrent trop long - il y a en fait trop de choses qui n'auraient pas dû être gardées..."

...et à propos de l'enregistrement intégral de ce même Giustino (par Estevan Velardi, non cité) :

"...je ne l'ai pas écouté, mais si jamais je trouve le temps de le faire, je ne crois pas que je changerai d'avis....je crois que c'est plus bénéfique pour Vivaldi d'être coupé." 

"Un air célèbre pour cent soixante minutes d'ennui" 

"Qui a jamais entendu parler de Faramondo ? Personne, ..." 

  "Orfeo a pu passer pour un chef-d'oeuvre, d'ailleurs plus vénérable qu'enthousiasmant, quand presque toutes les autres partitions de Monteverdi étaient inaccessibles. Dans l'état présent de nos connaissances, il est difficile de soutenir encore sincèrement cette idée reçue. Soyons franc : Orfeo est l'ouvrage le plus décevant d'un grand maître, et ce n'est qu'en le replaçant dans son temps par un sérieux effort d'imagination que l'on parvient à concevoir son importance historique et l'émotion qu'il souleva." 

"J'ai toujours l'habitude de dire, en boutade, que la musique baroque est faite pour ceux qui se soignent avec des plantes, autrement dit des gens qui ignorent qu'une nouvelle pharmacopée est apparue, et qui continuent d'aller cueillir du gui pour se soigner."  

"Pour ma part, je déteste la méthode de l’actualisation. C’est un procédé bon marché et un “truc”, et j’espère qu’il sera clair que nous l’utilisons comme un point de départ qui nous permet d’accéder à un niveau supérieur […] Notre production tente de dépasser le fatras matériel afin d’atteindre l’essence spirituelle de l’œuvre en créant un système de gestes qui honore celui de Haendel." 

"En démomifiant les livrets de Haendel, la mise en scène de Peter Sellars a rappelé quel influx nerveux, paralysé par les bandelettes de la tradition, électrisait les récitatifs, survoltait les déchaînements de de trilles et de roulades." 

critiques 

"Si Vivaldi peut séduire dans sa musique instrumentale et sacrée, il se révèle bien paresseux dans ses opéras." 

"On se demande bien pourquoi il (Vivaldi) a déployé une telle énergie dans un genre (l'opéra) où son génie ne s'est pas le mieux illustré et où il n'a rien apporté de nouveau." 

"mais QUI, ici, écoute réellement les opéras de Cavalli ? (je veux dire, un peu plus que d'y jeter une oreille par curiosité avant d'envoyer le coffret prendre la poussière sur une étagère?)" 

"Vingt ans après l'âge d'or du disque classique...les terres baroques ont été labourées jusqu'en leurs parcelles les plus arides."  

"Vivaldi est capable d'inventions d'une efficacité prodigieuse, mais il les répète jusqu'à la nausée." 

"Seuls les masochistes ou les amoureux de kitsch se précipiteront sur le Dardanus ramiste de Raymond Leppard" 

"Riche d'idées et de sentiments, cette ode de Jennens s'impose parmi les chefs d'oeuvre incontestables (on n'en dira pas autant des quarante opere serie de Haendel !)." 

"Et si finalement ces opéras oubliés le méritaient vraiment ? Quand le prétexte salutaire de résurrection musicale cessera-t-il de faire illusion sur l'absence de teneur musicale des dits opéras ?" 

"La distribution (de l'Orlando furioso) est remarquable, mais le style est désuet, et, pour cette raison, Piotr Kaminski n'a pas souhaité le recommander." 

"A l'époque où l'on nous ressort sans cesse tel ou tel opéra baroque dont la vertu semble parfois limitée au seul fait d'avoir été composé à l'époque baroque..." 

  "On s'est beaucoup ennuyé récemment avec Ariodante...Même si tous les ouvrages (de Haendel) ne méritent pas d'être remontés, et encore moins in extenso, avec tous les "da capo" qui rallongent inutilement les opéras baroques qui le sont déjà trop..." 

  "L’ensemble est d’un goût parfait, remarquablement relayé par une distribution homogène, mais dieu que cet opéra serait soporifique au disque..." 

"Derrière un argument pieux et quelques poncifs rattachés à la Contre-Réforme catholique, le livret -d'un futur pape - et la musique de Stefano Landi pour Il Sant 'Alessio ne sont qu'un prétexte pour une succession de numéros pour choeurs et ensembles reliés par des récitatifs anodins. Créée à Rome en 1632, cette partition permettait aussi d'exhiber les belles machineries chères au goût baroque. En scène, le caractère de remplissage d'une partie de la partition peut passer inaperçu, mais en version de concert on a largement le temps de penser à autre chose entre un arioso et un choeur, ces derniers étant d'une beauté captivante."


"J'ai chanté la musique des XVIle et XVllIe siècles avec une prédilection marquée r Monteverdi, Purcell et surtout Bach, qui vous réserve toujours des surprises. Haendel par exemple, que j'ai également abordé, n'en réserve jamais. Quant à Rameau, dont j'ai enregistré le Castor et Pollux, il ne m'a jamais vraiment intéressé. Il est vrai que je me suis mesuré aux répertoires les plus contrastés..."

 

 

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