Dramma giocoso per musica en trois actes, sur un livret
de Carlo Goldoni, sous le pseudonyme de Polisseno Fegeio,
représenté au teatro Formagliari de Bologne le 13
septembre 1755, sous le titre Le Nozze.
Le livret est dédié alle nobilissime
dame e cavalieri di Bologna.
La distribution réunissait : Maria Monari
(Belfiori), Rosa Puccini (la Contessa), Anna Tonelli Bambini
(Dorina), Michele Del Zanca (Masootto), Caterina Tonelli (Livietta),
Giuseppe Cosimi (Titta), Giovanni Luvatini (Mingone)
Des reprises eurent lieu :
en 1759, à Pérouge, sous le titre
Le Nozze di Dorina ;
en 1760, à Rome, pasticcio - actes I et II
de Baldassare Galuppi, acte III de Nicola Bonifacio Logroscino
(1698 -1765) sous le titre La conversazione ;
en 1766, à Lisbonne, sous le titre O
casamente de Lesbina ;
en 1770, à Reggio nell'Emilia, sous le titre
Le Nozze di Dorina.
Personnages : Il Conte di Belfiori, la Contessa,
son épouse, Dorina, femme de chambre, Masotto,
régisseur, Livietta, servante, Titta, serviteur, Mingone,
jardinier
Argument :
Le comte Belfiore et sa femme se querellent constamment
à propos de leur soubrette Dorina, que la Comtesse, sentant se
refroidir l’amour de son conjoint et de plus irritée de
l’intérêt qu’il porte à la sémillante
jeune personne, voudrait marier au jardinier Mingone pour qu’elle ne
vive plus sous leur toît. Le Comte, désireux de la
garder auprès de lui, souhaiterait par contre la voir convoler
avec son valet de chambre, Titta. Les rapports s'enveniment entre 1es
époux, au point d'envisager la séparation, le Comte se
résout à prendre pour arbitre son régisseur
Masotto qui, lui-même épris de Dorina, parviendra
à se faire accepter d’elle comme mari.
Edition
critique de Diego Cantalupi
Représentations
:
Potsdam - Schlosstheater
Neues Palais von Sanssouci - 7, 9, 10, 11 juin 2006 -
Bayreuth - Markgräfliches
Opernhaus - 22, 23, 24 septembre
2006 - Kammerakademie Potsdam - dir. Sergio Azzolini - mise
en scène Hinrich Horstkotte - décors Christiane
Reikow - costumes Heinrich Horstkotte - avec Joseph Cornwell,
ténor (Conte di Belfiore), Xenia Meijer, mezzo-soprano
(Contessa), Maria Grazia Schiavo, soprano (Dorina), Giulio
Mastrototaro, basse (Masotto), Cecile de Boever (Livietta),
Matthias Vieweg, baryton (Titta), Hans Jörg Mammel,
ténor (Mingone)
"Le livret écrit
par Carlo Goldoni, pour cet ouvrage de Baldassare Bologne on 1755,
portait le titre Le nozze. Pour la représentation de l’ouvrage
donnée dans le cadre du Festival Sanssouci de Potsdam,
placé cette année sous le signe des Wege zu Mozart
(Chemins vers Mozart), il a été complété
pour devenir Le nozze di Dorina. Il s’agit d’un opera buffa
traditionnel, dont la constellation des personnages semble tellement
préfigurer celle des Nozze di Fïgaro que ce choix ne
pouvait mieux tomber. Le couple d’aristocrates et sa
domesticité se trouvent impliqués dams une intrigue en
soi anodine, cependant pimentée par endroits de
légères touches de critique sociale.
Le comte Belfiore et sa femme
se querellent constamment à propos de leur soubrette Dorina,
que la Comtesse, sentant se refroidir l’amour de son conjoint et de
plus irritée de l’intérêt qu’il porte à la
sémillante jeune personne, voudrait marier au jardinier
Mingone pour qu’elle ne vive plus sous leur toît. Le Comte,
désireux de la garder auprès de lui, souhaiterait par
contre la voir convoler avec son valet de chambre, Titta. Les
rapports s'enveniment entre les époux, au point d'envisager
la séparation, le Comte se résout à prendre pour
arbitre son régisseur Masotto qui, lui-même épris
de Dorina, parviendra à se faire accepter d’elle comme mari.
Si l’on ajoute que Titta et Mingone ne sont pas non plus insensibles
aux charmes de la soubrette, il n’est pas difficile d'imaginer le
scénario... que Galuppi exploite avec esprit et
élégance mélodique.
Hinrich Horstkotte, auteur de
la mise en scène et des costumes, a intelligemment tiré
parti des multiples changements dc situation, sans recourir à
la modernité de ton ni la surcharge comique. Dans les
décors clairs et ingénieux de Christiane Reikow, Sa
traduction théâtrale est un modèle
d’efficacité, sans aucune faute de goût. Sergio Azzolini
— qui donne, quand l’occasion s’en présente, de brillants
exemples de sa virtuosité de hassoniste —, obtient de la
Kammerakademie Potsdam une mise en relief nuancée des
caractéristiques rythmiques et mélodiques. Si Joseph
Cornwell, ténor souple et véloce, incarne Belfiore avec
quelques débordements peu aristocratiques, Xenia Meijer, au
soprano assuré, oublie carrément, quant à elle,
la distinction que l’on attend d’une comtesse. Maria Grazia Schiavo
est une Dorina futée, à la vocalité fluide et
séduisante. Giulio Mastrototaro possède la faconde et
l’aplomb scénique qui font l’étoffe des barytons-basses
bouffes. Matthias Vieweg et Hans Jörg Mammel, enfin, font preuve
d’autan de maîtrise vocale que d’efficacité dans la
caractérisation." (Opéra Magazine - octobre
2006)
Asolo - Teatro Duse
- septembre 1998 - Burano -
Campo Giovanni XXIII - septembre 1998 - Cittadella (PD) - Teatro Socialei -
septembre 1998 - Bassano (VI) - Parco
Scalabrini - septembre 1998 -
Venise - Campo Pisani a Campo Stefano - août 1999
- Teatro Polivalente de Occhiobello - 1999 - avec Alessandra
Vavasori (Dorina), Giovanni La Commare (Masotto) , Paola Rossi
(Contessa), Salvatore Samperi (conte di Belfiore), Ernesta
Pontarolo (Livietta), Enrico Pertile (Mingone), Mariano Bresolin
(Titta)
Vicence - Teatro
Olimpico- 1990 - avec Leonardo de Lisi (Titta)