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Opéra International - juillet/août 2005 "Lotario est le premier opéra composé par Haendel pour la « seconde académie » qui prolonge, à partir de 1729, la Royal Academy of Music, avec plus d\92indépendance pour le compositeur. Senesino, Faustina et la Cuzzoni sont partis, il n\92a pas pu engager Farinelli, mais sa nouvelle troupe comporte tout de même le castrat Bernacchi et la soprano Anna Strada, future Alcina. Avec son sujet politico-galant, Lotario offre une répartition intéressante des caractères : la vertu inébranlable est incarnée par Adelaide et Idelberto, et l\92ambition méchante et ambiguë par le couple Matilde-Berengario, parents d\92Idelberto. Quant à Lotario, le primo uomo, il est l\92amant et le sauveur héroïque d\92Adelaide, mais il n\92hésite pas à adopter les méthodes du couple à (a)battre... Cette richesse psychologique, et l\92émotion dont Haendel a su l\92habiller, n\92ont hélas été qu\92esquissées en cette soirée du Théâtre des Champs-Elysées, durant laquelle la plupart des interprètes n\92ont jamais donné l\92impression d\92avoir les moyens de dominer leurs rôles. Et si l\92orchestre (Kammerorchester Basel) a semblé excellent, la direction sans relief de Paul Goodwin n\92en a guère profité. Les seules prestations de bon niveau sont à mettre au crédit du couple de méchants. Le ténor James Gilchrist domine, bien qu\92avec un peu de rudesse, les très nombreuses et longues séries de vocalises de Berengario, tout en se montrant très nuancé dans l\92élégie. Ouant à la mezzo Kristina Hammarström, bien que distribuée dans une partie un peu grave pour elle, l\92égalité de sa voix, la vélocité de son chant, ainsi que la finesse et l\92intelligence de son interprétation, ont été de véritables réconforts dans cette soirée où l\92on aura seulement entraperçu Lotario..."
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