Pasticcio composé en
1726, sur un livret de Johann Philipp Prätorius,
tiré d'une comédie de Thomas Corneille, Le
Geôlier de soi-même, écrite en 1655,
jouée au XVIIIe siècle sous le nom de Jodelet
prince.
Il fut représenté au Theater am
Gänsemarkt de Hambourg.
Des airs sont empruntés à Caldara,
Gasparini, et autres compositeurs.
Les récitatifs sont en allemand, quelques airs
en italien.
Représentations :
Hambourg
Staatsoper - 22, 26, 28
août, 2, 4 septembre 2004 - Orchestre Philarmonique
d'État de Hambourg - dir. Alessandro De Marchi - mise en
scène Uwe Eric Laufenberg - décors Kaspar Glamer -
costumes Claudia Jenatsch - lumières Wolfgang Göbbel -
avec Jörn Schümann (Fernando), Inga Kalna (la Princesse
Laura), Julia Sukmanova (Isabella), Anke Herrmann (Erminde),
Tamara Gura (Julia), Jan Buchwald (Jodelet), Moritz Gogg
(Federic), Michael Smallwood (Henriquez), Andreas Hörl
(Octavius), Christoph Genz (Nicolo), Christoph Pohl
(Eduard)
Hambourg
Staatsoper - 22, 26
février, 1er, 3, 5, 7,
10, 12, 19 mars 2004 - dir. Alessandro De Marchi - mise en
scène Uwe Eric Laufenberg - décors Kaspar Glamer -
costumes Claudia Jenatsch - lumières Wolfgang Göbbel -
avec Jörn Schümann (Fernando), Inga Kalna (Laura), Julia
Sukmanova (Isabella), Gabriele Rossmanith (Erminde), Tamara Gura
(Julia), Jan Buchwald (Jodelet), Moritz Gogg (Federic), Michael
Smallwood (Henriquez), Andreas Hörl (Octavius), Christoph
Genz (Nicolo), Christoph Pohl (Eduard), Wilhelm Schwinghammer
(Sanchez) - nouvelle production
"La production donnée,
comme à la création, en allemand pour les
récitatifs et en italien pour quelques airs,
bénéficie sous la baguette d'Alessandro De Marchi d'une
qualité instrumentale permettant d'admirer l'éloquence
du style de Keiser, particulièrement coloré dans la
vigueur, un rien moins personnel dans l'expression de l'amour et de
la douceur, nuances qui ne dominent naturellement pas dans une
comédie où le quiproquo favorise presque
continuellement la drôlerie la plus franche. Ce comique, auquel
est tout de même inhérente une part
d'héroïsme ou du moins de donquichottisme, se
révèle la pierre d'achoppement de la réalisation
théâtrale, offrant un tel fatras d'anachronismes visuels
et de gags de potaches que des protestations se firent
déjà entendre au cours du premier acte. Le
décorde Kaspar Glamer et les costumes de Claudia Jenatsch
rendent l'action, déjà confuse en soi, totalement
incompréhensible et ne font qu'accuser, au lieu de
l'atténuer, l'indigence de la mise en scène de Uwe Eric
Laufenberg, qui a recours aux plus grosses ficelles comiques. Comme
les nombreux solistes, seulement honnêtes, à part la
virtuosissime Inga Kalna, ne s'avèrent pas des maîtres
du chant baroque, le spectacle, dont la laideur crée
même souvent un obstacle à la jouissance de
l'exécution musicale, plonge dans la consternation ceux,
nombreux, qui attendaient la redécouverte amoureusement
préparée d'une oeuvre qui fut un des fleurons du
passé musical hambourgeois." (Opéra International -
avril 2004)