Prolifique musicographe bolonais, théoricien,
compositeur et maître de compositeurs tels que J. C. Bach,
Grétry, Jommelli et Mozart. Martini devint moine franciscain
au début des années 1720 et en 1725 prit le poste de
maestro di cappella à San Francesco de Bologne, où il
resta jusqu’à sa retraite. Bien que soufflant de maladie
chronique, le Padre Martini se consacra assidûment et avec
dévouement à ses tâches à Bologne,
réunissent une très vaste bibliothèque ainsi
qu’une collection de portraits de ses élèves et de
personnalités musicales diverses (telles que Farinelli, Gluck
et Charles Burney) et ne s’aventurant que rarement ailleurs (il
refusa un poste au Vatican). Sans doute pour compenser, il
échangea une abondante correspondance avec un grand nombre de
musiciens, de savants et même de monarques.
En 1758, l’Accademia Filarmonica abolit enfin la
règle excluant les moines et le reçut on son sein. En
1776, il devint membre des Arcadi di Roma. Près de 1 500
oeuvres de lui (quelque 1 000 canons non compris) ont survécu,
parmi lesquelles des oratorios, dos messes, des airs profanes, des
sinfonias, des concertos, 96 sonates pour clavier (dont les Sonate
d'intavolatura per l'organo e'l cembalo, 1742) ainsi que
plusieurs traités et une Storia della musica
restée inachevée (1761). Son plus grand ouvrage
théorique fut Esemplare ossia Saggio fondamentale
(1774). (Guide de la Musique Baroque - Fayard)