ÉRIGONE
ou BACCHUS ET ÉRIGONE
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COMPOSITEUR
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Jean-Joseph Cassanéa de MONDONVILLE
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LIBRETTISTE
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Le Clerc de la Bruère
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Acte de ballet, dénommé
Érigone, sur un livret de Le Clerc de la Bruère,
représenté au Théâtre des Petits Cabinets
de Madame de Pompadour, à Versailles, le 13 (ou le 15) mars
1747.
Le Roi, la Reine, le Dauphin et Mesdames étaient
présents, les premiers assis sur des chaises à dos,
leurs enfants sur de simples pliants. La Dauphine, indisposée,
était absente. En dehors de la famille royale, on comptait le
maréchal de Noailles et son fils, le maréchal de Saxe,
M. de Grimberghen, le duc et la duchesse de Luynes, M. et Mme de
Baschi, M. de la Mothe, la maréchale de Duras et le duc
d'Aumont.
La marquise de Pompadour jouait Érigone, le duc
d'Ayen était Bacchus, la duchesse de Brancas Antonoé,
le marquis de la Salle un Suivant de Bacchus. Le marquis de
Courtenvaux et le marquis de Langeron dansèrent en Sylvains.
On loua la grâce et le goût de Mme de Pompadour, aussi
bien comme chanteuse que comme danseuse. Elle n'avais pas un grand
volume de voix, mais était excellente musicienne et pleine de
goût. Le duc d'Ayen avait une voix de basse-taille
flexible et étendue, et chantait avec goût et
en musicien. Le duchesse de Brancas, douée d'un bel
organe, mais ne s'en servant pas trop bien, n'obtint qu'un
succès de politesse.
Après la représentation
d'Érigone, il y eut un divertissement dansé par
la marquise, M. de Courtenvaux, excellent danseur, le duc de
Chartres, le duc de Villeroi, M. de Luxembourg, M. de Coigny le fils,
M. de Guerchy, Champcenetz le fils, M. de Clermont d'Amboise le
père.
Le Roi demanda une nouvelle exécution qui eut
lieu le 21 mars 1748, sans la marquise de Pompadour qui, étant
enrouée, dut laisser sa place au jeune Lecamus, ancien page de
la musique du roi (*), puis le 28 mars, avec la marquise dans
le rôle-titre.
(*) Lecamus joua le texte à la main, et,
malgré sa jolie voix de dessus, fit, dit-on, assez triste
figure
Une nouvelle reprise eut lieu le 4 (3 ?) février
1751, Mme Trusson remplaçant la duchesse de Brancas (*)
en Antonoé, et le chevalier de Clermont remplaçant le
marquis de la Salle en Suivant de Bacchus, puis le 18
février.
(*) Selon Émile Campardon, la duchesse de Brancas
avait décidé de ne plus chanter après avoir
entendu de vives critiques de la troupe de chanteurs du
théâtre de la marquise de Pompadour de la part de la
fille d'un officier du gebelet, qui avait assisté à des
répétitions
L'acte de ballet fut intégré sous le nom
de Bacchus et Érigone dans les
Fêtes de Paphos,
dont il constitue la deuxième entrée,
représenté à l'Académie royale de
musique, le 9 mai 1758, avce la distribution suivante : Mlle Fel (Érigone), Larrivée (Bacchus),
Pillot (Mercure), Person (Comus).
(*) dans « Spectacles des petits cabinets de Louis XV
», Pierre Laujon attribue la musique de « Bacchus et
Érigone » à Colin de Blamont.
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