L'INCORONAZIONE DI POPPEA

L'Incoronazione di Poppea_Harnoncourt

COMPOSITEUR

Claudio MONTEVERDI
LIBRETTISTE

Giovanni Francesco Busenello
 
ORCHESTRE
Concentus Musicus Wien
CHOEUR

DIRECTION
Nikolaus Harnoncourt

Fortuna
Jane Gartner

Virtu, Drusilla
Rotraud Hansmann

Poppea
Helen Donath

Nerone
Elisabeth Söderström
soprano
Ottavia
Cathy Berberian

Ottone
Paul Esswood

Seneca
Giancarlo Luccardi

Nutrice
Maria Minetto

Arnalta
Carlo Gaifa

Lucano, Soldato
Philip Langridge

Littore, Mercurio
Enrico Fissone

Liberto capitano, Soldato
Kurt Equiluz

Valletto
Margaret Baker

Damigella
Jane Gartner

DATE D'ENREGISTREMENT
décembre 1973 / avril 1974
LIEU D'ENREGISTREMENT
Palais Rasulofsky - Vienne
ENREGISTREMENT EN CONCERT
non

EDITEUR
Teldec
COLLECTION
Das Alte Werk
DATE DE PRODUCTION
1974 / 1993
NOMBRE DE DISQUES
3 (à l'origine 5 LP)
CATEGORIE
ADD

Critique de cet enregistrement dans :

"Gravé fin 1973-début 1974, le Couronnement de Poppée bénéficie de l'expérience des précédents enregistrements...Le problème de l'écriture des parties instrumentales est magistralement résolu et le Concentus Musicus est là encore excellent, le son riche et chatoyant, le rythme ferme et tonique. Le soutien d'un continuo nourri et varié est par ailleurs remarquable, même ai l'on est, depuis, allé plus loin dans le débridé expressif. En outre, Harnoncourt nous propose une version très complète de l'opéra (selon le manuscrit de Venise). Surtout, la distribution est passionnante, même si elle n'égale pas la fulgurance dramatique de la seconde, en 1981. Helen Donath est une Poppée subtile, sensuelle et perverse, son timbre riche épousant à merveille celui du Néron soprano d'Elisabeth Söderström...Cathy Berberian, en Octavie, grande tragédienne, à la diction tranchante, économe de ses effets et superbe dans sa dignité bafouée. L'Ottone de Paul Esswood est sans doute le meilleur de la discographie, la voix jeune et belle, capable de vélocité et de brillant, au service d'une composition très fine. Le Sénèque de Giancarlo Luccardi, enfin, est excellent, tandis que l'Arnalta de Carlo Gaifa offre une variété d'expression irrésistible dans des scènes comiques très réussies. Un Couronnement de référence donc, exhaustif et envoûtant."

"Une date dans la connaissance de Monteverdi"..."Le texte, un des plus complets"..."tous les rôles sont rétablis et l'ensemble instrumental jubile de couleur, de rythme, de plénitude"..."Le continuo est un festival de chatoiement : cordes, orgue positif, clavecin, virginal, harpe, théorbe"..."les ritournelles sont charmeuses, très rythmées et accentuées"...Tant de variété fait éclater l'oeuvre du cadre classique dans lequel on l'avait enfermée pour mieux la reformer dans l'esthétique baroque"..."Helen Donath joue sur les ombres et les éclats de son timbre de mozartienne avertie"..."le soprano d'Elisabeth Söderström en Néron s'allie à merveille avec la voix de Poppée...la soprano suédoise est une straussienne trop émouvante, une récitaliste trop intègre pour qu'on lui résiste"..."En Othon, Paul Esswood s'impose, complet, fragile et farouche, timbre posé sur un grave consistant et rond, au vibrato agréable, véloce dans l'émission des notes battute, bouleversant dans la plainte spianata, impressionnant dans l'éclat concitato"...Avec un minimum d'effets, Cathy Berberian se drape dans sa dignité...un léger voile sur le timbre, mais un trille imparable"..."Giancarlo Luccardi est une véritable découverte, tant la voix sonne clair mais grave, tant le trille est précis et le recitar vraiment cantando".

"La direction d'Harnoncourt enthousiasme par sa fougue, son énergie, sa splendeur sonore. Et l'accord entre l'orchestre et les chanteurs atteint la perfection. Harnoncourt attribue pour la première fois le rôle de Néron à une soprano. Elisabeth Söderström y révèle un phrasé idéal, même si elle ne possède pas tout à fait la violence du personnage. A ses côtés, Helen Donath est une splendide Poppée, sensuelle et envoûtante, et leurs duos constituent des moments inoubliables. Giancarlo Luccardi est un Sénèque à la voix ample et à l'expression juste. On peut reprocher à l'Ottavia de Cathy Berberian une certaine monotonie, mais son chant est intense et vibrant. Paul Esswood est égal à lui-même en Ottone. Carlo Gaifa, en Arnalta, compose son personnage avec beaucoup d'habileté". 

 

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