L'INCORONAZIONE DI POPPEA

L'Incoronazione di PoppeaL'Incoronazione di Poppea_mars 2003

COMPOSITEUR

Claudio MONTEVERDI
LIBRETTISTE

Giovanni Francesco Busenello
 
ORCHESTRE
Concerto Vocale
CHOEUR

DIRECTION
René Jacobs

Fortuna
Hanne Mari Orback
soprano
Virtu, Damigella
Maria-Cristina Kiehr
soprano
Amore
Martina Bovet
soprano
Poppea
Danielle Borst
soprano
Nerone
Guillemette Laurens
mezzo-soprano
Ottavia
Jennifer Larmore
mezzo-soprano
Ottone
Axel Köhler
contre-ténor
Seneca
Michael Schopper
basse
Drusilla
Lena Lootens
soprano
Nutrice, Famigliari de Seneca
Dominique Visse
contre-ténor
Arnalta
Christoph Homberger
ténor
Lucano, Liberto Capitano, Soldato
Guy de Mey
ténor
Famigliari de Seneca, Consolo, Soldato, Mercurio
Gerd Türk
ténor
Famigliari de Seneca, Trinuno, Littore
Andreas Lebeda
baryton
Valletto
Christina Högman
soprano
Pallade, Venere
Regina Jakobi
mezzo-soprano

DATE D'ENREGISTREMENT
février 1990
LIEU D'ENREGISTREMENT
Agtei Machern - Zeltingen
ENREGISTREMENT EN CONCERT
non

EDITEUR
Harmonia Mundi - WDR
COLLECTION

DATE DE PRODUCTION
1990 / mars 2003 (édition limitée)
NOMBRE DE DISQUES
3
CATEGORIE
DDD

Charles Cros 1991 - Prix Marc Pincherle

Critique de cet enregistrement dans :

"Carter mentionne Jacobs comme l’un des chefs qui adoptent « une vision trop musicale » de cette oeuvre aut travers de “leur importante instrumentation additionnelle et des révisions apportées à la partition”. Les arguments historiques de Jacobs en faveur de ces ajouts ne sont pas toujours convaincants, et l’enregistrement de Gardiner, parmi d’autres, prouve certainement que cet opéra peut être très efficace sans instrumentation surajoutée. Cependant, contrairement à certains auditeurs et critiques, je trouve l’approche de Jacobs, quelles que soient ses justifications historiques, musicalement efficace et convaincante.

On a dit qu’enrichir la partie instrumentale pouvait perturber la fluidité de l’écriture vocale de Monteverdi. Mais le chant dans cet enregistrement est encore plus souple et théâtralement vivant que dans les versions concurrentes. Les chanteurs de Jacohs adoptent souvent la vitesse d’élocution de la conversation et une expression vocale proche du langage parlé, ce qui par contraste fait parfois paraître la version de Gardiner, pourtant ni rigide ni pétrifiée, anémique et esclave de la partition. Les instrumentistes, loin de peser sur les chanteurs, semblent les encourager en maintenant un dialogue constant avec eux. Jacobs a aussi un Nerone plus puissant en Guillemette Laurens et probablement la meilleure Nourrice (Dominique Visse) et le meilleur Seneca (Michael Schopper) qu’on ait enregistrés. Son Ottone (Axel Köhler) et sa Drusilla (Lena Lootens), manquent pourtant une peu de personnalité ; leurs dialogues sont plus convaincants dans la version de Gardiner.

Les amateurs que gêne l’instrumentation ajoutée par Jacobs préfèreront sans doute la version de Gardiner. Pour moi, en revanche, Jacobs et son équipe montrent un plus grand sens du rythme théâtral, et confèrent vie et intensité au drame de Monteverdi."

http://www.forumopera.be.tf/

"René Jacobs a réalisé sa propre version, qu'il a dirigée à Montpellier dans une mise en scène de Gilbert Deflo. Il a puisé dans les manuscrits de Naples et de Venise, ajouté des accompagnati, intercalé des sinfonie et des ritournelles, pratiqué des coupures et modifié, à deux reprises, la notation rythmique du récitatif. Le résultat est brillant et foisonnant...Tout au plus peut-on lui reprocher d'avoir gommé le mélange des genres qu'on a qualifié de shakespearien...Cela n'empêche pas Guillemette Laurens d'être un Néron méchant et hystérique, ni Dominique Visse d'en faire beaucoup en nourrice travestie. Danielle Borst est subtilement vénéneuse en Poppée, le contre-ténor Axel Köhler et la basse Michael Schopper plus sobres en amant floué et en vieux philosophes pédant...Ce Couronnement est d'une constante cohérence musicale et d'une inaltérable crédibilité dramatique."

"...un effectif réduit (dix-sept instrumentistes) mais d'une effîcacité à toute épreuve. L'orchestre est sans nul doute l'une des grandes vedettes de ce bel enregistrement, d'autant plus que René Jacobs lui insuffle une vitalité époustouflante...Guillemette Laurens est une vraie révélation. Moins androgyne que Carolyn Watkinson, elle donne à ce vil personnage à l'aube de sa vie d'adulte une fraîcheur et une innocence qu'aucun(e) autre interprète ne nous avait restituées. ..Cette interprétation merveilleuse est une grande surprise. Danielle Borst en Poppée surprend moins. La voix est jolie mais est-elle vraiment l'Impératrice ? Nous croyons voir dans sa prestation un mannequin plus qu'une femme, séduisante certes mais rouée comme il n'est pas possible. Ses dialogues avec sa confidente confirment cette impression mais le continuo est si beau que le charme opère sans cesse. Jennifer Larmore (Ottavia) incarne à souhait le personnage d'une femme blessée dans sa dignité et son affection...Axel Köhler est le plus décevant de cette équipe homogène...Lena Lootens (Drusilla) est exquise et chacune de ses apparitions est magique...Michael Schopper, au timbre si attirant, renoue avec le juste milieu et nous croyons en ce personnage qui ne trouve d'espérance que dans l'au-delà. Les deux nourrices sont extraordinaires, autant Domïnique Visse que Christoph Homherger. Le reste de l'équipe est à la hauteur."

 

 

 

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