COMPOSITEUR
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Jean-Philippe RAMEAU
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LIBRETTISTE
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Voltaire
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Opéra biblique, en un prologue et cinq actes,
sur un livret de Voltaire, composé vers 1732, non
représenté.
Rameau avait rencontré Voltaire chez le fermier
général La Pouplinière. Leur collaboration ne
fut pas aisée, Voltaire montrant une certaine mauvaise
volonté.
Une répétition aurait eu lieu en octobre
1734 chez M. Fagon, intendant des Finances et Conseiller au Conseil
Royal, et une représentation chez La Pouplinière.
Voltaire soumit le livret à la censure en se
faisant recommander par le prince de Carignan. En vain. Le censeur
royal Hardoin le rejeta toutefois, en raison, selon l'Histoire de
la censure théâtrale de Victor Hallays-Dabot,
du mélange du sacré et du profane, et de
l'altération trop arbitraire de l'histoire sainte. Dalila
était devenue une prêtresse de Vénus, l'Olympe
païen se trouvait mêlé à cette inspiration
biblique. En quelque sorte, on reprochait aux deux auteurs
d'avilir l'histoire sainte en la prostituant sur un
théâtre très profane.
Rameau ne publia pas la partition, mais la
réutilisa, dans l'acte des Incas des Indes Galantes,
dans Castor et Pollux et Zoroastre, selon Voltaire.
Voltaire publia le livret à Amsterdam, assorti
d'un avertissement : M. Rameau, le plus grand musicien de France,
mit cet opéra en musique vers l’an 1732. On était
près de le jouer, lorsque la même cabale qui depuis fit
suspendre les représentations de Mahomet ou du Fanatisme
empêcha qu’on ne représentât l’opéra de
Samson. Et tandis qu’on permettait que ce sujet parût sur le
théâtre de la Comédie italienne, et que Samson y
fît des miracles conjointement avec Arlequin, on ne permit pas
que ce même sujet fût ennobli sur le théâtre
de l’Académie de Musique.
Personnages : la Volupté, Plaisirs et
Amours, Bacchus, Hercule, la Vertu, Suivants de la Vertu (prologue) ;
Samson, Dalila, le Roi des Philistins, le Grand-Prêtre
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