COMPOSITEUR
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Antonio SARTORIO
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LIBRETTISTE
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Aurelio Aureli
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ENREGISTREMENT
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EDITION
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DIRECTION
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EDITEUR
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NOMBRE
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LANGUE
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FICHE
DETAILLEE
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1979
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1997
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René Clemencic
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Warner Fonit
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2
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italien
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1998
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1999
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Stephen Stubbs
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Vanguard
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2
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italien
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Opéra créé
au Teatro San Salvatore de Venise, durant le carnaval 1672/73, repris
au Hoftheater de Vienne en 1672, puis à Venise en
1679.
Reprise sous le titre
Orfeo ed Euridice, au Teatro di Corte de Naples, en 1682, au Hoftheater
de Braunschweig, au Teatro Formagliari de Bologne en 1695.
Reprise sous le titre
Orfeo ossia Amore spesso
inganna au Teatro di Corte de Turin
en 1697.
Reprise sous le titre
Orfeo a torto geloso overo Amore
spesso inganna au Teatro Falcone de
Gênes en 1706.
Autres reprises sous le titre
Orfeo a torto geloso.
On dispose de trois partitions,
conservées à Venise, Naples et Vienne.
- Partition : Ellen Rosand - Istituto italiano Antonio
Vivaldi - Universita` degli studi di Venezia -Dipartimento di
storia e critica delle arti - Ricordi - Milan - 1983
Synopsis
détaillé
Acte I
Dans le palais
d'Orphée, illuminé la nuit, à l'occasion des
noces.
(1) Orphée et Eurydice
chantent leur bonheur. Mais Esculape, le philosophe et
médecin, qui avertit les jeunes mariés des dangers du
mariage. (2) Les chevaliers et les nymphes se préparent
à la danse, lorsque Erinda vient annoncer à
Orphée que son frère Aristée est au plus mal.
Orphée s'empresse d'aller le voir. (3) Erinda fait savoir
qu'Aristée en fait, brûle d'amour pour Eurydice.
Elle-même voudrait bien savoir comment s'y prendre avec
plusieurs amants, mais hélas, elle est trop âgée.
Paysage de montagne, avec
l'entrée de la caverne du centaure Chiron.
(4) Autonoe, en habit de
bohémienne, est à la recherche d'Aristée, son
amant infidèle qui l'a abandonnée. (5) Elle rencontre
le berger Orillo qui, dans un premier temps, est effrayé par
son apparence de bohémienne. (6) Hercule et Achille, pupilles
du centaure Chiron, apparaîssent, combattant un sanglier
sauvage. L'animal est blessé par une flèche d'Hercule.
Autonoe et Orillo admirent leur bravoure, et Orillo les nomment
à Autonoe. Ceux-ci aperçoivent Autonoe et sont
frappés par sa beauté. Autonoe leur demande de l'aider
dans la recherche de son amant, ce à quoi Hercule et Achille
se déclarent tout prêts. (7) Chiron appelle ses deux
pupilles. Orillo lui apprend que, conquis par l'amour, ils sont
partis vers le palais d'Orphée. Chiron chante sa
défiance vis-à-vis de l'amour.
Dans la chambre
d'Aristée
(8) Erinda annonce à
Aristée la venue d'Esculape. (9) Celui-ci l'examine, et
diagnostique que l'amour est sa maladie. Erinda annonce la venue
d'Eurydice, et conseille à Aristée de lui
révéler son amour. (10) Aristée confie son amour
à Eurydice. (11) Orphée arrive et entend, caché,
la conversation d'Aristée et Eurydice. Aristée continue
à dire son amour à Eurydice qui ne sait comment s'en
aller. Orphée se montre, feignant de n'avoir rien entendu.
Aristée se déclare au plus mal, puis s'en va, furieux.
Resté seul avec Eurydice, Orphée interroge Eurydice qui
l'assure de sa fidélité. (12) Orphée,
resté seul, se rend compte que l'amour ne va pas sans la
jalousie.
La campagne au printemps,
à quelque distance d'un palais majestueux
(13) Eurydice chante la
beauté de la campagne. (14) Autonoé arrive et,
entendant Erinda, comprend qu'elle est en face d'Eurydice. Autonoe
propose à Eurydice de lui lire l'avenir dans un endroit
retiré, où elle pourra lui
révéléer sa véritable identité.
Eurydice lui donne rendez-vous dans le palais. Erinda conduit Autonoe
aux Nymphes pour leur lire l'avenir. Eurydice s'interroge. (15)
Pendant ce temps, Achille malmène Aristée.
L'arrivée d'Autonoé sauve ce dernier ; Autonoé
lui annonce qu'elle va au palais. (16) Resté seul,
Aristée se lamente sur son sort. (17) Erinda est
soulagée qu'Aristée ait échappé à
la mort. Elle convie les nymphes et les bergers à la danse.
Acte II
Dans la cour du palais
d'Orphée
(1) Orphée se lamente des
effets de la jalousie. (2) Orphée confie à Esculape
avoir perdu sa joie. (3) Esculape moralise sur l'amour et la mariage.
(4) Orillo et Chiron arrivent devant la palais et interrogent Erinda
sur Achille et Hercule. Erinda les renseigne et tombe amoureuse du
beau berger Orillo. (5) Erinda constate qu'elle ne peut voir un joli
visage sans en tomber éprise, mais reconnaît qu'elle
doit maintenant payer pour acheter son plaisir. (6) Autonoé a
raconté son histoire à Eurydice, quqiq lui a promis
d'intervenir en sa faveur auprès d'Aristée. Celui-ci
arrive. Autonoé se cache. Eurydice l'interroge sur son
comportement en amour. Aristée se méprend sur ses
paroles, croyant qu'Eurydice se réfère à son
amour pour elle. Leur conversation est entendue par Orphée
qui, lui aussi, se méprend et pense qu'Eurydice parle de son
amour à elle. Il se découvre, furieux, et menace
Eurydice. (7) Aristée, resté seul, accuse Eurydice de
trahison.
Une pièce avec deux
cabinets, l'un, celui d'Orphée, avec des instruments de
musique, l'autre, celui d'Esculape, avec sa
bibliothèque.
(8) Esculape accueille Hercule et
Achille, et les interroge sur les progrès de la science. Alors
que Hercule est absorbé dans l'étude d'une carte du
monde, Achille prend une harpe et chante en s'accompagnant. (9)
Eurydice arrive, poursuivie par Orphée une épée
à la main. Hercule arrête Orphée. Hercule
s'explique, mais Eurydice proteste de son innocence. Orphée
finit par s'en aller, menaçant de venger son honneur
bafoué. (10) Autonoe, habillée en princesse. Les jeunes
héros tombent sous son charme, et lui promettent leur aide
contre Aristée. (11) Chiron arrive, et réprimande
Hercule et Achille. (12) Orillo quitte Erinda qui le presse de
revenir rapidement, et lui promet de ne pas être avare. (13)
Erinda se fait une raison : il lui faut acheter les plaisirs.
Un bois, baigné par un
bras de l'Ebre
(14) Orphée donne son
épée à Orillo pour tuer Eurydice quand elle
viendra dans le bois. Orillo est hésitant, et se cache. (15)
Eurydice arrive, en pleurs. Au moment Orillo va se découvrir,
elle aperçoit Aristée qui vient, et veut le fuir.
Orillo, craignant pour lui-même, s'enfuit. (16) Eurydice
repousse Aristée avec horreur. C'est alors qu'elle est mordue
par un serpent et meurt. Orillo s'enfuit rendre compte à
Orphée. Les Nymphes, ayant appris la mort d'Eurydice, viennent
la transporter. (17) Aristée se lamente et décide de se
tuer en se jetant dans l'Ebre. (18) Bacchus apparaît sur un
chariot tiré par des Satyres et escorté par des
Bacchantes. Il arrête Aristée, et lui propose de boire
pour oublier sa douleur.
Acte III
Le bois, traversé par l'Ebre.
(1) Orphée, dépouillé de son habit
royal, chante une complainte, s'accompagnant de sa lyre. (2) Orillo
vient lui raconter qu'il n'a pas tué Eurydice, mais qu'elle
est morte de la morsure d'un serpent. (3) Orphée appelle la
mort sur Aristée, et assis dans l'ombre d'un chêne,
pleure la mort d'Eurydice. Les plantes se tournent vers lui, les
animaux sauvages se réunissent pour l'écouter.
Orphée appelle le sommeil, et s'endort. L'Ombre d'Eurydice lui
apparaît en rêve, portée sur les ailes de deux
esprits. (4) Eurydice reproche à Orphée de dormir au
lieu de venir la sauver des enfers. Orphée lui promet d'aller
la chercher et d'apitoyer l'Enfer.
Dans la chambre d'Aristée
(5) Erinda essaye de convaincre Aristée qu'il
est inutile de pleurer une morte, et lui propose de renouer avec
Autonoé. (6) Celle-ci effectue elle-même une tentative,
mais Aristée ferme les yeuxet la repousse. (7) Autonoé,
furieuse d'être dédaignée, décide de se
venger. (8) Esculape est à la recherche d'Orphée, et
interroge Orillo. Il moralise, estimant vain de pleurer la perte
d'une épouse.
La caverne de Chiron
(9) Autonoé est venue chercher l'aide des jeunes
héros pour se venger d'Aristée. Achille l'assure qu'il
va s'en charger. (10) Chiron appelle Achille et Hercule, mais Orillo
lui révèle qu'ils ont suivi Autonoé. Chiron
moralise sur la stupidité des amants.
Une route au delà des marais du Styx,
près du gouffre de l'Arverne.
(11) Pluton, dans un chariot, tiré par une
Hydre, annonce à Orphée que son chant a charmé
les Furies, et qu'il va pouvoir quitter l'Enfer, avec Eurydice qui le
suit, mais qu'il ne doit pas la regarder. (12) Orphée est
tourmenté de ne pouvoir jeter un regard sur Eurydice. Celle-ci
le presse de sortir, mais Orphée ne peut résister et se
retourne vers Eurydice. Aussitôt, les Furies apparaissent de
part et d'autre d'Eurydice et l'entraînent en arrière
dans les Enfers. Eurydice crie à Orphée qu'il l'a
perdue. (13) Orphée est désespéré, et
jure de ne plus jamais aimer.
Plage de Thrace
(14) Achille présente Aristée
enchaîné à Autonoé, et lui conseille de se
venger en le tuant. (15) Aristée est prêt à
mourir de la main d'Autonoé, mais celle-ci hésite.
Erinda la supplie de pardonner à Aristée. Celui-ci
réclame la mort d'Autonoé à le tuer, mais
après l'avoir épousé de façon à
effacer sa faute. Autonoé renonce à sa vengeance, et
l'amour revient les unir. (16) Achille reproche à
Autonoé son revirement, et se sent trahi. C'est alors
qu'apparaît sa mère Thetis, qqui lui rappelle que son
avenir n'est pas dans l'amour mais dans les actions
héroïques. Elle l'invite à la suivre et ils
disparaîssent dans la mer.
(livret Challenge Classics)
"Sartorio introduit plusieurs personnages
auxiliaires et superflus, comme le jeune Achille et Hercule. Le
livret est franchement peu convaincant...La mort d'Eurydice
n'intervient qu'aux deux-tiers de l'oeuvre...et Orphée est
saisi d'une jalousie déraisonnable pour son frère
Aristeo." (Goldberg - novembre 1999)
"Ecrit pour Venise en 1673, cet opéra
on ne peut plus baroque tient le milieu entre les oeuvres de Cavalli
et de Stradella : encore vénitien par son livret mêlant
comique et tragique, abondant en scènes mythologiques
(chasses, descentes de dieux) et en personnages (treize !), il adopte
déjà la coupe qu'on qualifiera de "napolitaine",
séparant airs et récits - à cette réserve
près que les récits restent fort intéressants et
que les airs ne sont pas encore da capo, mais plutôt
strophiques. En définitive, c'est plutôt à
l'esthétique romaine que fait penser Sartorio,
privilégiant harmonies suaves et mélodies ravissantes
(extrêmement nombreuses : cinquante airs !) sur le drame et
l'ornementation." (Diapason - février 2003)
"Antonio Sartorio, un temps maître de chapelle
à la cour de Hanovre, puis en poste en tant que
sous-maître de chapelle à la basilique Saint-Marc de
Venise, s'est aussi illustré dans le domaine
opératique. L'Orfeo, créé avec succès
pour le carnaval 1672-1673, est ainsi un très bel exemple de
la complexité et de la richesse de l'opéra
vénitien de la deuxième moitié du Seicento.
Malgré une instrumentation quelque peu monotone se limitant
aux cordes et au continuo - certitude historique, choix des
interprètes, manque de moyens ? -,la superposition des
intrigues ne peine pas à fournir des climats fort
variés, illustrés dans une cinquantaine d'airs. Une
partie importante du spectacle reposait aussi sur les nombreux
changements de décors, la présence de ballets et de
scènes spectaculaires, comme les interventions divines et
autres apparitions de songes." (Opéra International -
février 2003)
Représentations :
- La Corogne - Teatro
Rosalia de Castro -
Festival Mozart - 20, 22 mai 2005 - Orquesta Sinfonica de Galicia
- dir. Alberto Zedda - mise en scène Pier Luigi Pizzi -
avec Agustin Prunell-Friend (Orfeo), Cinzia Forte (Euridice),
David Alegret (Aristeo), Corinna Mologni (Autonoe), Stefano
Palatchi (Chirone), José Ferrero (Ercole), Itxaro Mentxaka
(Achille), Maurizio Lo Piccolo (Esculapio/Pluto), Filippo Adami
(Erinda), Soledad Cardoso (Orillo) - production du Teatro della
Fortuna de Fano

- Fano - Teatro della
Fortuna - 24, 26, 28, 29 mars 1999 - Orchestra "Pro
Arte" Marche - dir. Marco Longhini - mise en scène,
décors et costumes Pier Luigi Pizzi - avec Inga Balabanova,
Rita Cammarano, Tiziana Carraro, Maurizio Dalena, Rosita Frisani,
Cecilia Gasdia, Carlo Lepore, Marisa Martins, Harald Quaaden,
Christoforo Stamboglis
- Utrecht - Festival de
Musique ancienne - 1998 - dir. Stephen Stubbs - avec
Ellen Hargis (Orfeo), Suzie Le Blanc (Euridice), Ann Hallenberg
(Aristeo), Anne Grimm (Autonoe), Laurie Reviol (Tetide), Petra
Noskaiova (Orillo), Olof Lilja (Erinda, Ercole), Rodrigo del pozo
(Achille), Josep Cabré (Chrirone, Bacaco), Harry van der
Kamp (Esculapio, Pluto)
- Venise -
Théâtre Goldoni
- 18, 19 octobre 1979 - Biennale de Venise - Festival
International de Musique Contemporaine - première
recréation - Clemencic Consort - dir; René Clemencic
- avec Sergio Vartolo (Orfeo), Petya Grigorova (Euridice, Tetide),
Gérad Lesne (Aristeo), Ana Higueras Aragon (Autonoe),
Andrew W. Schulze (Chirone, Bacco), Kurt Spanier (Ercole), Henri
Ledroit (Achille), Pedro Liendo (Esculapio, Pluto), Miecczyslaw
Antoniak (Erinda), Aida Baghramian-Stuber (Orillo)
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