ARMIDA AL CAMPO D'EGITTO

Armide au camp d'Égypte

COMPOSITEUR

Antonio VIVALDI
LIBRETTISTE

Giovanni Palazzi
     

Drama per musica (RV 699), sur un livret en trois actes du librettiste vénitien Giovanni Palazzi, représenté au Teatro San Moise, le 15 février 1718.

La distribution réunissait : Antonia Margherita Merighi (Armida), Annibale Imperatori (Califfo), Francesco Braganti, castrat contralto, (Tisaferno), Costanza Maccari (Adrasto), Francesco Natali (Emireno), Chiara Orlandi (Erminia), Rosa Venturini (Osmira)

Antonia Margherita Merighi

Le livret, publié à Venise par Marino Rossetti, était dédié au baron Friedrich Wilhelm Von Witzendorff (supposé de Hanovre ou de Munster). Une copie est conservée à la Bibliothèque universitaire de Bologne.

L'oeuvre fut reprise à Mantoue fin avril 1718 (RV 699b), et se poursuivit en mai, sur un livret dédicacé à P. Ramponi, puis au Teatro San Moise, le 15 février 1719, avec Anna Giro dans le rôle-titre.

D'autres reprises eurent lieu à Vicence, sous le titre Gli inganni per vendetta en 1720 (RV 720/699c), à Ravenne (1726).

L'ouvrage fut repris sous la forme d'un pasticcio, durant le carnaval 1731, au teatro San Margherita de Venise, avec des airs de plusieurs compositeurs, notamment Leonardo Leo. Le livret fut publié à Venise par Carlo Buonarrigo. Une copie est détenue à la Biblioteca della Casa di Goldoni.

Une nouvelle reprise eut lieu au teatro San Angelo en 1738, avec une distribution réunissant : Pasquale Negri (Adrasto), Giacomo Zaghini, Virtuoso di S.A.R. la Margravia di Parait [Barait] Brandemburg Nata Real di Prussia (Tisaferno), Dorotea Lolli (Erminia), Caterina Bassi Negri (Osmira), Margherita Giacomazzi (Emireno), Anna Giro (Armida), Giuseppe Rossi ( Califfo). Le livret fut publié à Venise par Rossetti Marino, avec une dédicace à Augusto Brandofer. Une copie est détenue à la Biblioteca della Casa di Goldoni.

L'acte II est perdu.

 L'Ouverture fut réutilisée par Vivaldi pour Ercole sul Termodonte à Rome en 1723.

 

Représentations :

 

 

"L’intrigue se déroule à Gaza - mais là s’arrête sa ressemblance avec notre brûlante actualité. Elle s’inspire de La Jérusalem délivrée (1580) du Tasse – mais, bien qu’elle mette en scène la douce Herminie et la magicienne Armide, qui fascina tant d’auteurs lyriques, elle ne s’intéresse ni à Tancrède, ni à Renaud, célèbres amants de ces dames... Cet opéra de Vivaldi, créé à Venise en 1718 (donc plus proche de la théâtralité d’Orlando furioso que de l’exubérance vocale de Griselda) nous est parvenu incomplet, privé de son second acte, qui a dû être reconstitué (par Rinaldo Alessandrini et Frédéric Delamea) pour cette production, et qu’il s’agit de l’une des partitions du Prêtre roux où s’affiche le plus clairement sa prédilection pour la voix de contralto, à qui sont réservés cinq rôles sur sept ! Parmi lesquels celui de la fameuse sorcière, écrit pour l’impressionnante Antonia Merighi, abonnée aux rôles de manipulatrices (elle sera l’horrible Damira de La Verità in cimento et Rosmira dans la Partenope de Haendel), un rôle que le sombre velours de Sara Mingardo ne pourra que racheter."

 

 

 

  Retour à la page d'accueil