LA SENNA FESTEGGIANTE

La Seine en Fête

COMPOSITEUR

Antonio VIVALDI
LIBRETTISTE

Domenico Lalli

ENREGISTREMENT
EDITION
DIRECTION
EDITEUR
NOMBRE
LANGUE
FICHE DETAILLEE

Edwin Loehrer
Cycnus

1978
2003
Claudio Scimone
Fonit Cetra
2
italien

2003
Martin Gester
Accord
2
italien
2001
2002
Rinaldo Alessandrini
Opus 111
1
italien
2002
2003
Robert King
Hyperion
2
italien
2011
2012
Fabio Bonizzoni
Glossa
2
italien

Serenata en 2 parties (RV 693), exécutée les 4 et 5 novembre 1726 (une partie chaque soir), à l'occasion de l'entrée publique à Venise de l'ambassadeur de France, Jacques-Vincent Languet, comte de Gergy.

 Arrivée du comte de Gergy à Venise, le 4 novembre 1726

Le manuscrit de Turin a été corrigé et annoté par Vivaldi. Ce dernier pourrait avoir supprimé plusieurs mouvements.

 

 

La Senna Festeggiante fut vraisemblablement commmandée à Vivaldi par l\92ambassadeur de France à Venise et représentée en 1726. Le livret allégorique représente l\92Âge d\92Or et la Vertu errant à la recherche du bonheur perdu qu\92ils retrouvent sur les rivages de la Seine. La Seine, personnifiée, chante la douceur de vivre de ses riverains et se joint à eux pour faire l\92éloge de la paix, de la justice et du roi. La partition est extraordinaire et unique dans la mesure où Vivaldi compose certains accompagnements et l\92ouverture de la deuxième partie dans le style français. La richesse d\92invention de Vivaldi est éclatante dans les arias virtuoses, colorées et expressives confiées aux solistes, notamment les vocalises de l\92Âge d\92Or, soprano légère, évoquant les chants d\92oiseaux (dans la 1ère partie) ; la Vertu, contralto, dans l\92air redoutable Cosi Sol nell\92aurora (2e partie) et la Seine, basse, dans les trois magnifiques arias dont \93Pietà, dolcezza\94 à l\92ampleur et à la vélocité prodigieuse. (Festival de Beaune - 2001)

 

"Oeuvre de circonstance composée en l'honneur du jeune Louis XV, la Senna festeggiante met en scène des personnages allégoriques, parmi lesquels la Seine, chantée par une basse. Comme souvent, le livret se contente par sa rhétorique fleurie de fournir au compositeur l'occasion d'envoûtants effets musicaux. Magnifiques arie da capo, donc, alterna-tivement délectables de langueur, excitants de virtuosité ou impressionnants de majesté." (Opéra International - janvier 1994)

 

 

Représentations :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"C'est le charme qui fait défaut aux chanteurs réunis par Fabio Bondi. Les vocalises détaillées de Claron McFadden, Laura Polverelli et Roberto Abbondanza, leurs récits efficaces, les suraigus claironnés par la soprano dans les da capo et l'impressionnante accommodation de l'Ensemble orchestral de Paris aux usages baroques ne suffisent pas."

 

 

 

"Il était une fois trois lascars rivalisant d'astuce pour se faire engager par le fat Louis en chantant un texte imposé. La Sena - Philippe Cantor, d'une formidable veine comique - campe une sorte de barbon bourru et un rien coquin. L'Age d'or - Rossana Bertini - soprano agile et solide...Le contre-ténor Robert Expert est la Vertu, sorte de clone de drag queen...Gilbert Bezzina, impeccable ordonnateur de la fête musicale conduite par l'Ensemble baroque en pleine forme."

 

"Le Festival d'Art Baroque en Roya-Bévéra, dans l'arrière-pays niçois, proposait, cette année, une oeuvre assez peu connue de Vivaldi, La Senna festeggiante...Le choix de cette Senna festeggiante était en lui-même assez judicieux, cette oeuvre ne requérant que trois chanteurs et une petite formation instrumentale, ce qui permettait de la représenter pour un coût financier relativement raisonnable. Cependant, cette serenata, sorte d'allégorie en musique louant les beautés de la Seine et de Paris (elle a sans doute été créée lors d'une fête donnée à l'Ambassade de France àVenise, en 1726), ne nécessitait pas forcément une véritable mise en scène on aurait aisément pu se contenter dune version de concert. Le galimatias que nous a servi Eric Vigié réduisait malheureusement un spectacle d'un niveau musical honorable à une fête de patronage. Le devant de la scène était occupé par des lions en plastique, probablement censés rappeler les origines vénitiennes de l'oeuvre et de son compositeur, ainsi que par des maquettes de monuments "parisiens", au nombre desquels on reconnaissait l'Arc de Triomphe (en 1726...), la cathédrale de Chartres et le dôme de Florence. Eric Vigié semble d'ailleurs avoir quelques problèmes avec la chronologie historique, puisqu'il a cru bon de situer l'action au château de Versailles, en faisant intervenir sur scène Louis XIV qui, sauf erreur, a quitté ce bas monde en 1715...L'Orchestre baroque de Nice s'est, pour sa part, plutôt bien comporté, faisant preuve d'homogénéité et de précision dans les attaques. Par ailleurs, le chef, Gilbert Bezzina, est parvenu à ne jamais couvrir les chanteurs, en dépit de leurs petites voix et des conditions acous-tiques difficiles (le spectacle avait lieu en plein air).

Rossana Bertini est un soprano léger et agile, dont on regrettera toutefois la fâcheuse tendance à émettre les aigus en force. Robert Expert, parfaitement à l'aise dans les vocalises, a malheureusement fait les frais d'une erreur de distribution, dans la mesure où son rôle est manifeste-ment destiné à un contralto féminin et non à un contre-ténor. Résultat quelques détimbrages inévitables dans le grave. Philippe Cantor n'avait quant à lui pas ce genre d'excuse, et l'on ne peut que déplorer sa très médiocre prestation. Cette Senna festeggiante laisse ainsi une impression mitigée. L'un de ses principaux mérites aura été toutefois de mobiliser toute la population de Sospel, qui s'est, derrière son maire, investie avec beaucoup de coeur et d'enthou-siasme dans la réalisation de ce projet." (Opéra International - septembre 1999)

 

 

 

 

 

 

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