Opéra sacré "de chambre" en deux parties.
Le texte, en castillan, fut compilé par des Jésuites,
en vue de convertir les autochtones d'Amazonie à un mode de
vie européen. C'est l'unique oeuvre musicale dramatique datant
de la République jésuite du Paraguay. L'oeuvre faisait
partie du répertoire de deux régions missionnaires :
Chiquitos - qui faisait partie de la Province du Paraguay - et
Moxos.
L'opéra est composé de trois types
de pièces : celles que l'on peut attribuer à Domenico
Zipoli, celles écrites par le jésuite Martin Schmid
(1694 - 1772), les autres anonymes.
Le texte serait l'oeuvre d'au moins deux
Jésuites espagnols, dont un pourrait être le Catalan
Buenaventura Castells.
L'opéra circula dans les missions
jésuites, et la partie composée par Zipoli fut
pobablement représentée chez les Guaranis. La version
la plus ancienne provient d'une des dernières fondations des
Jésuites, Santa Ana, aujourd'hui dans la province de Velasco,
en Bolivie. Elle fut probablement représentée à
l'occasion de la visite du supérieur Francesco Lardin,
mi-1762. D'autres versions furent exécutées à
San Rafael et à San Ignacio de Moxos.
Personnages : St Ignace de Loyola (soprano),
Saint-François Xavier (soprano), Premier Messager, Ange
(soprano), Second Messager, Ange (alto), le Démon Luzbel
(ténor)
"San Ignacio de Loyola est un opéra
paraguayen du milieu du 18ème siècle, assemblé
dès l\92origine par Martin Schmid à partir de diverses
sources musicales, principalement des pièces de Zipoli. Il
semble qu\92il ait été souvent joué \93en
tournée\94, pour ainsi dire, à travers la région
Guarani \96 ce triangle où le Brésil, l\92Argentine et le
Paraguay se rejoignent \96 jusqu\92au début du 20ème
siècle, lors de fêtes de village. Un témoignage
fascinant de l\92époque missionnaire en Amérique Latine."
(Présentation Abeille Musique)